Dans une partie d’une superficie d’environ un hectare, où
se trouve l’école nationale de Bassin Zim (localité de la 4 e section communale
de Hinche, à 128 km au nord-est de la capitale), les écolières et écoliers sont
initiés à la culture maraîchère, observe l’agence en ligne AlterPresse.
Filles et fils des
paysans, les élèves s’adonnent à la culture de plusieurs variétés de légumes et
de fruits.
Choux, kalalou / gombo, tomates, épinards, aubergine,
papaye, carottes et beaucoup d’autres plantes potagères envahissent
progressivement la cour de l’école.
Les élèves du cycle secondaire, celles et ceux du cycle fondamental ainsi que le corps enseignant, toutes et tous y participent
Les aînés préparent les plantes pour la mise en terre,
tandis que les petits se chargent de les entretenir. Rien n’est vendu, tout est
consommé sur place à travers la cantine de l’établissement scolaire plus connu
sous le nom d’école nationale de Bassin Zim.
Saluant cette
initiative d’entraînement à la culture mara6ichère, écolières et écoliers de
l’établissement souhaitent que tous les établissements scolaires du département
du Centre puissent inclure une telle pratique dans leurs curricula.Pendant que le programme alimentaire mondial (Pam) leur procure des sacs de riz, les élèves de l’école nationale de Bassin Zim n’ont qu’à compter sur les travaux des champs, qu’ils réalisent, pour s’approvisionner en autres produits de consommation quotidienne.
A travers cet apprentissage pratique en agriculture, l’école nationale de Bassin Zim serait devenue le premier établissement du Plateau central, où les élèves font valoir leur enthousiasme à consommer des produits locaux.
« Il est du devoir des parents, des institutrices et instituteurs, d’enseigner aux élèves l’importance de l’agriculture biologique et de les renseigner sur leur mode de consommation », suggère Chavannes Jean-Baptiste, porte-parole du mouvement des paysans de Papaye (Mpp), annonçant l’intégration prochaine d’autres établissements scolaires dans le programme d’apprentissage à la culture maraîchère.
« Nous devons agir comme nos parents. Notre avenir nous concerne et nous devons le construire avec nos propres mains », renchérit, pour sa part, un écolier.
L’activité d’initiation à la culture maraîchère, à l’école nationale de Bassin Zim, est mise en œuvre grâce à l’appui financier de la chaine américaine de restaurants « Hard Rock Coffee » et à un apport technique du mouvement des paysans de Papaye.
Un autre programme, implanté dans le département du Plateau central par le Mpp, intitulé le « pré-kay », préconise la production des fruits et légumes sur de petites parcelles de terre, en ville comme à la campagne.
Créé en 1973 à Papaye (Hinche), le Mpp est surtout connu pour ses multiples plaidoyers, actions et activités de promotion et de lutte en faveur de la production et de la consommation de produits biologiques locaux, par l’intermédiaire d’intrants et d’engrais naturels, mais contre l’importation des produits alimentaires, contre l’utilisation des engrais chimiques et des organismes génétiquement modifiés (Ogm) dans l’agriculture nationale.
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